De ce marketing éhonté...
Accusé de profaner les libertés individuelles et
collectives par d'incessantes et d'intempestives
immiscions dans l'espace, l'imaginaire et
l'inconscient collectifs, cette prétendue
sacro-sainte et cultuelle pratique abusive
dépasse outrageusement les limites du
raisonnable et de l'acceptable depuis des décennies
et se rend ainsi responsable d'une partie
manifeste de l'état désastreux dans lequel se
trouve noyées nos sociétés, quand celles-ci ne
sont pas irrémédiablement engagées à encourager la
mécanique versatile des rouages qui l'inspirent
désormais et sollicitent à tour de bras l'accélaration,
l'emballement et l'arrêt de plus en plus fréquent,
devant l'abomination de cette monstueuse machination,
c'est parce que cette dernière a fini par se nourir,
insassiable, de statistiques et de perspectives outrancières,
utilisant en desespoir de cause, insuffisante, la
déception comme une véritable motivation, la peur,
l'abandon et l'exclusion comme autant d'incubateurs,
d'incitateurs et de carburants finalement, le suicide, la mort
puis la destruction de pans entiers, quelle horreur,
de notre démographie globale, comme autant de
stupéfiants, à cette allure et dans ces conditions, le
monstre a fini par vomir d'indigestion les cadavres dont
il s'est volontiers fait le fossoyeur puis le rédempteur, tour Ã
tour, à coups de propagandes mensongères, lorsque qu'Ã
pied d'oeuvre, ses consommateurs chéris se sont
rendu compte des supercheries qu'il pouvait engendrer,
il faut dire que tout ou presque y est passé, heureusement
aujourd'hui, de plus en plus nombreux, ces derniers
regardent à deux fois avant de s'endetter ou d'effectuer
leurs achats, préfèrent s'adonner à de plus nobles occupations,
que celles qui consistaient à nourir leur perdition
et s'affranchissent petit à petit de son joug, réapprènent Ã
vivre sereinement en ne produisant
que le confort moderne et les quelques folies nécessaires
à leur évasion comme à leur équilibre, procédant sans
rechigner à la dénonciation de l'antre que l'on nomme dette
dans laquelle se confine encore toutefois la bête,
qui guette, attendant son heure, effrayée pour le moment
par un haro généralisé contre le mensonge scandaleux de
ce marketing éhonté...
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