Les espérances de l’aîné


Quand du temps les rouages auront figé mes ans
Et que dans l’au-delà j’aurai ma résidence
Le cœur toujours fidèle et éternel amant
J’attendrai mon amour sans nulle impatience.

Le temps ne comptant plus et maîtrisant l’espace
De tendresse ou d’envie nous aurons des secrets
Au parc du bonheur je lui garde une place
Où pour nous câliner nous resterons discrets.

Donnant à nos destins ce qui les harmonise
Nous saurons repartir du tout premier regard
Je verrai en ses yeux cette lumière exquise
Notre premier baiser n’aura plus de rempart

Et loin de l’impossible et de l’insurmontable
La folie s’avouant mes lèvres dans son cou
Selon tous ses souhaits je serai délectable
Là-haut on ne saurait limiter les époux.

Alternant la tendresse l’intime connaissance
Et l’exquise douceur de communs sentiments
Je saurai me donner et mon obéissance
Exaucera ses vœux les plus impertinents.

Et d’infinie douceur en amoureuse audace
Nous nous accorderons des siècles sensuels
Le corps ne portant plus des ans la moindre trace
Nous compterons les jours en bonheurs éternels ?


Néo-Olucinep XXI 10 MMXIII