Aurais-je pétrifié la matière oblongue
Que j'aurais santifié un talisman secret
Sans outre mesure qu'un serment divulgué
En oraison funèbre eût pu jouer en diphtongue.
Aurais-je inventé un système en pensée
Où la volonté est notamment réaliste
Où le désir est en fiction idéaliste
S'interférant en bloc dans la nécessité.
Aurais-je alloué une autre poésie
Où le firmament est à l'aube de l'instant
Préludant à la vie qui n'est que son enfant
Equivaut à l'amour en douceur infinie.
Aurais-je médité sur la réalité
En sa contemplation terrestre et périlleuse
Or le danger n'est là que pour galvaniser
L'écorce où l'océan la rend aventureuse.
Certes et dès l'aurore il n'y a plus de lune
Mais de son voile en fait la saison qui altère
L'oracle au talisman, des pierreries aucune
Qui n'enrichit pas le coeur, esprit à prière.
Finalement l'espoir se compte sur les doigts
Quand sort des rêveries l'éternel soliloque
A savoir qu'investir ses pensées à l'endroit
N'amène qu'à l'envers d'un talisman en toc.
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En vérité l'art est enfermé dans la nature; celui qui peut l'en extraire, celui-là est un maître.
Albrecht Durer
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