Ragot, potin, on-dit, papotage et clabauderie (humour)



Madame Béatrice, agréable voisine,
Loue sa chambre de bonne au jeune Valentin
Etudiant fauché qui eut le bon destin
D’obtenir un logis évitant la ruine.

Elle fait le ménage et remet un peu d’ordre
Le mercredi matin dans le petit local
Le matheux remercie de ce geste amical
Évitant l’excessif et salissant désordre.

Mais dans l’immeuble on cause et l’on a vite fait
De dire que mercredi Beatrice va voir
Pour d’obscures raisons qu’on ne veut pas savoir
Le jeune Valentin qui aux voisines plait.

On brode et l’on fabule on invente des choses
On teinte d’érotisme un service rendu
Car la dame ne vient Å“uvrer bien entendu
Que pour la propreté que cette chambre impose

Il est vrai que le temps où son aspirateur
Chante en se remplissant de diverses poussières
Ne semble pas suffire aux câlines manières
Mais les gens se complaisent à dire des horreurs.

Ainsi la Béatrice eut vite une étiquette
Pas de fumée sans feu disent souvent les sots
La langue de vipère colportant les ragots
Derrière ses rideaux le mercredi la guette.

Pour son bagout connu Annick la mégère
Qui consacre son temps aux potins trop souvent
N’influence que peu de l’immeuble les gens
On la sait, aux ennuis, rarement, étrangère.

Les deux filles d’Annick laissent dire ces vétilles
Et Valentin les croise en montant l’escalier
Il est toujours poli d’horaire régulier
Et il ne semble pas se soucier des filles.

Mais l’on apprit plus tard, que le matin souvent,
Sauf le mercredi, la chose est évidente,
Les deux filles d’Annick dans sa chambre présentes
Etudiaient beaucoup alternativement.

Valentin fut reçu avec facilité
De la science pure il suivit le chemin
Et les filles d’Annick instruites en câlins
Durent se dispenser de cours de volupté.

Béatrice voyant Annick un beau matin
Lui dit j’en ai assez de tout vos commérages
Sachez que vos deux filles ne sont plus en rodage
Et en sont redevables au gentil Valentin.


Néo-Olucinep XIX 08 MMXIII

Bonsoir Olucinep

voilà une histoire de potin finement conté, l'analyse est d'une justesse, la mégère a eu le retour de ses ragots

Merci de nous raconter avec humour certes, une scène toujours d'actualité, et parfois les ragots peuvent faire beaucoup de dégâts.

Amicalement Franie

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ha ...les on dit ... tel est prit qui croyait prendre ...

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C'est beau d'être seul(e).
Être seul(e)ne signifie pas être solitaire.
Cela signifie que l'esprit ne vit pas sous influence et qu'il n'est pas pollué
par la société.
[Jiddu Krishnamurti]

Ah ! J'adore ce retournement de situation ! Ne pouvant supporter les médisants je me délecte de savoir que leur langue trop mal pendue finit par les étouffer tôt ou tard !

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Christian RAY avec Michel Drucker et Patrice Laffont

tu es le plus grand clabaudeur d'oasis, le concierge attitré du moindre palmier, un fameux coco avec une noix pour ne pas dire un zeste de la main qui s'il ne remet pas les pendules à l'heure au moins donne le temps d'un poème le sourire qui nous manque un peu à tous...

bises Olu