Saoul aiguail là de sous pétales suintant
Du musc l'essence,au delà l'épine arpentant
Gorgée de silence sur la joue de la pensée
Viennent vers dire leurs maux pansés

D'infinies berges, lumière et l'ombre à conter
Là verdir viennent et l'azur enchanter
Et souvent même comme odeur du tombeau
Viennent vers dire leurs hantés mots

Tantôt lucioles ornant le blé d'une auréole
Valsant au rythme de Venise une barcarolle
Quelques barbeaux cachant une muse aptère
Viennent vers dire leurs ombres bayadères

Mes vers sont toute chevance que j'ai
Si chaumine ou domengée,point je ne sais
A me chevir excellent ,me sont cadène
Viennent verdir les vers en cantilène

Dans l'exèdre d'un exil bordé de cembres
Vieillis dans la fagne,assis là à tenir l'ambre
Entre faconde et les mots dans leur rareté
Viennent vers dire l'enthymème en clarté.
.
Désultoire sans affanure,mène l'almadie
Sur aigue diffluente ne laissant Didascalie
Le poète,cet éternel épris marcheur
Viennent ses vers crier son coeur


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Hé Marcheur ! qu'as tu à l'ombre laissé mûrir ou mourir ?
Ton silence est fermé..

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Les mots employés existent bel et bien dans la langue française,ce sont des mots rares
et anciens,en voici le sens:

Aiguail,n. m= Rosée, petites gouttes d'eau qui demeurent sur les feuilles.

Lunicole:n. m. = Habitant supposé de la lune.

Barcarolle:n. f=Sorte de chanson particulière aux gens du peuple et surtout
aux gondoliers de Venise.

Barbeau n. m. = Plante à fleurs bleues qui croît dans les blés; dite aussi bluet

Aptère :n. m. Qui est sans ailes. Il se dit des insectes

Bayadère:, n. f. Femme indienne dont la profession est de danser devant les
temples ou pagodes.

Chevance:,n. f= Le bien qu'on a,fortune.

Chaumine , n. f. =Chétive maison de paysan.

Domengée: n. f= Château, maison noble.

Chevir :v. t = Disposer de quelqu'un, en venir à bout.

La cadène = Chaîne de fer à laquelle on attachait les forçats

Cantilène:n. f= La moindre phrase musicale, celle que peut trouver, par exemple,
un berger, une nourrice, et, subséquemment, mélodie d'un genre langoureux ou sentimental.

Exèdre ,n. f. =Terme d'antiquité. Emplacement couvert pour s'asseoir.

Cembre :n. m.= Espèce de pin des Alpes et du Dauphiné.

Fagne ,n. f. =Terme de géologie. Marais dans une petite cavité au sommet d'une
montagne.

Faconde,n. f.= 1° Facilité à parler d'abondance 2° Loquacité, incontinence de paroles.

Enthymème ,n. m. =Terme de logique. Raisonnement qui n'est qu'un syllogisme
réduit à deux propositions, dont la première est appelée antécédent, et la seconde conséquent. La célèbre proposition de Descartes : Je pense, donc je suis, est un enthymème.

Désultoire,adj. = Qui passe d'un sujet à un autre.

Affanure:,n. f.= Salaire en nature que reçoivent les ouvriers employés à faire les récoltes.

Almadie n. f. Sorte de grande pirogue de quelques parties de l'Afrique.

Aigue,n. f. =Ancien nom de l'eau.

Diffluent=Terme didactique. Qui s'écoule, se dissout ou s'épanche de tous les côtés.

Didascalie,n. f.= Chez les Grecs, instruction donnée par le poëte aux acteurs
; et aussi travail critique sur le nombre et l'époque des pièces jouées. Chez les Latins, petite note placée en tête d'une pièce de théâtre et indiquant l'origine de la pièce, l'époque de la
représentation, etc.

Une écriture très hermétique, difficile à analyser du fait de mots créés de toute pièce (introuvables dans les dictionnaires à ma disposition), mais aussi riche de vocabulaire très spécifique ou peu usité... En fait il faut pratiquement analyser au mot à mot ce qui gâche beaucoup le plaisir à la lecture...

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Christian RAY avec Michel Drucker et Patrice Laffont

Merci Chris pour ton objectif et sensé commentaire,en effet le poème ne se veut pas facile
et les mots employés ne sont pas à la portée de compréhension immédiate.

La langue française est très riche et les anciens mots rares donnent de riches possibilités
d'usage avec une certaine beauté.

ce poème ,son écriture me fut imposé par un académicien m'ayant imposé une certaine liste de mots rares que je devais employer dans un poème.

Je n'ai rien inventé Chris ,tout est déjà dans la langue française..je n'ai fait
que me servir de sa richesse .

Pour ce qui est du fond de mon poème,c'est dédié à la poésie et à la pensée pour lesquelles
chacun de nous est sur ce site.

Le début de mon poème est pourtant abordable,sauf aux derniers quatrains.

Merci encore Chris d'avoir déposé là ton sincère commentaire.

Je viens d'ajouter l'explication des mots rares en dessous de mon poème.

Le Marcheur te passe le grand salut et un MERCI

Bonjour Marcheur

Comme Chris Ray j'ai bien du mal à comprendre ton message. Il faut dire que je suis aux antipodes de ta démarche car je m'efforce au contraire de n'utiliser dans mes écrits que les mots du vocabulaire courant, les mots et leurs sons étant moins importants pour moi que l'idée que je veux développer et que je veux accessible à tous.
Mais chacun voit la poésie avec sa propre lorgnette et c'est très bien ainsi.

Quelque chose m'intrigue cependant : Pourquoi parles tu de toi à la troisième personne ? Je trouve cela assez surprenant !

Cordialement.
Adn

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Le Maroc à quatre mains . Recueil peintures de Micam et poèmes d'Adn.
Couleurs et mots en osmose. Recueil peintures Micam et poèmes d'Adn.
Connivences. Recueil peintures de Micam et poèmes d'ADN.
AXELLE AUTOMNE, HIVER roman par Micam (mon ...

Même si moi aussi je n ai pas tout comprit
J'ai apprit grace a toi de. Nouveaux mots et de celà je te remercie
Désolé je préfére etre honnete que de te flatter inutilement , c est pas mon genre
Amitié
Yohann

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la nostalgie est un bouquet de fleurs enfoui au fond de votre coeur ,
qui vous embaume quand remontent les souvenirs du bonheur ,
yohann

Merci Adn pour ton sincère et objectif commentaire que le Marcheur accueille
volontiers de tout coeur et comme expliqué plus haut dans
la réponse adressée à Chris,oui les textes du Marcheur
sont difficiles de compréhension et ce n'est pas un choix délibéré,
c'est tout à fait spontané et pour déformer la fameuse citation
Le Marcheur dira que: l'esprit a ses raisons que la raison ignore.

Néanmoins tous les écrits du Marcheur ne versent pas dans le même
registre de complexité,car souvent il écrit comme écrirait
un enfant de 10 ans.
De temps en temps naviguer dans les abimes
de la langue Française est un grand plaisir
pour apprendre aussi et progresser.

Tout comme toi, le Marcheur bien qu'il emploie
un lexique peu accesible,il n'écrit que pour le fond
d'un écrit et la pensée qu'il couve,la forme n'est là
que pour tantôt accentuer,mettre en valeur ou même
mettre dans la pénombre le sens de la pensée et tantôt
même divaguer carrément ou juste pour verser l'encre
dans le sens didactique .

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Pourquoi le Marcheur parle-t-il de lui à la troisème personne? :

Le "Je" n'a jamais déplacé les montagnes,ni apporté
le soleil par le nord,ni retardé l'heure de la mort
ou changé le sort...alors Le Marcheur passe et parle
comme parlerait le vent donnant geste au blé,laissant
des traces sans clé....sans regrets car le "Je" égare
le Marcheur et le projette dans la parallèle.

Parce que le "Je" lui semble vide d'existence,et d'ailleurs qu'est il supposé
apporter de plus à soi ce "Je",n'est ce pas une banale appellation.

Ami Adn,tout être qui pense est un marcheur,et tu es un marcheur.

Néanmoins j'emploie de temps en temps le "Je" dans des situations précises.

Le Marcheur reprend la route longue et te remercie pour ton sincère commentaire,Adn.


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Yoledelatole2 : Ne soyez pas désolé,Le Marcheur aime en vous la sincérité
et l'objectivité et puis le but didactique de mon écrit est atteint
puisque vous avez appris de nouveaux mots et c'est le Marcheur
qui te remercie .

Le Marcheur reprend le chemin de sa marche longue et vous remercie.