Quand s'éclipse la nuit....
Toi qui vois la colline enflammée en sa cime
Par un dard rayonnant lui venant du soleil
Tu t’écries que l’aurore a sa robe sublime
Et tu sors toute enfin de ton profond sommeil.
L’étoile qui s’éteint ne laisse aucune trace
De son passage en nuit comme simple bougie.
Et je frotte mes yeux en me mouillant la face
Qui semblait tellement refermée et rougie.
Nous sommes Eve, Adam qui se baignent encore
Sur les bords du grand lac assis aux pieds du mont.
Je chante quand tu ris car c’est ce que j’adore :
Tout soudain respirer en gonflant mes poumons.
Seuls sur cette planète à vivre de retraite
Nous laissons à nos coeurs enfin la liberté
De citer ce poème, en unique interprète
Qui proclame leurs fors en futile embardée.
Et dans ce ciel qui luit ton œil trouve en la voûte
La trace en filament d’un être qui s’enfuit.
Tu le hèles en criant, mais lui il ne t’écoute,
Il s’en va seul, sans bruit, comme s’en va la nuit.
Ne pleures plus, ma Mie et viens sur mon épaule
Je te dirai le conte enclin à te séduire.
C’est lui qui sert encor la douce gaudriole
A ceux qui savent bien de son fond tout traduire.