« CELUI QUI NOUS TROMPE N’EST PAS DES NÔTRES ! »
Il y avait une fois un Saint qui se consacrait au Bien. Son honnêteté le portait jusqu’à enjoindre aux vendeurs dans son magasin de vêtements fait main de révéler aux clients tous les défauts de ses articles avant de conclure les transactions de vente et d’achat.
Mais un jour, un Juif passa, en l’absence du patron, et acheta un habit bien précis à 3 mille dirhams et s’en alla, sans que le malin vendeur ne lui en montrât l’inconvénient, en enfreignant ainsi la règle stricte posée.
Quand le grand commerçant revint, il voulut savoir celui qui avait acheté le vêtement en question, d’où il était venu et où il était allé. Le vendeur arnaqueur n’eut que passer aux aveux.
Aussitôt, le Saint prit le prix de l’habit et poursuivit la caravane de l’acheteur. Trois jours de marche plus tard, il le rejoignit :
-« Monsieur, lui dit-il, vous avez acheté l’article tel… . Mais un de mes vendeurs ne vous a pas prévenu de sa malfaçon. Alors tenez tous vos dirhams et rendez-le-moi.
-Et pourquoi je ferai ça ?, demanda le Juif, étonné et suspicieux.
-Parce que ma religion, l’Islam, m’en interdit. Notre prophète, Muhammad (Bénédiction et salut sur lui) nous a dit : « Celui qui nous trompe n’est pas des nôtres ! », répondit l’homme vertueux.
-Mais, à mon tour, je l’ai payé avec de la fausse monnaie ! s’exclama le voyageur.
Alors, prends ceux-ci : ce sont 3 mille autres dirhams, mais authentiques et vrais et je t’ajoute ma confession de foi (la chahada) : « Il n’y a pas d’autre dieu qu’Allah et que Muhammad est son prophète et messager !! »