C’était une citadelle, c’était une prison dans laquelle était enfermée une multitude d’individus. C’était un endroit dans lequel l’ordre de la soumission, celui de la hiérarchie et de l’emprisonnement régnaient sur l’Etat de Droit, l’Etat des Droits. Erraient là des âmes perdues, capables des pires atrocités et pour qui, le sang était un liquide comme un autre, un objet de réjouissance ou mieux encore de jouissance. Nous y trouvions aussi des voleurs au grand cœur, des escrocs sans scrupules, des auteurs amateurs de petits larcins. Ces derniers et d’autres détenus pour les idées subversives opposées au régime en place, ou encore de simples citoyens côtoyaient donc tous ces individus. Cette diversité humaine ressemblait étrangement à un baril de poudre sur le point d’exploser. Mais à mieux y regarder, à mieux y observer, ne pouvions nous pas les considérer autrement, car autrement de ce qu’ils étaient dans cette citadelle, les détenus étaient réellement. En effet, l’homme n’a pas pour vocation de tuer l’homme, de la même manière il n’a pas pour destinée à être enfermer. Et c’est à partir de cette idée qu’un directeur pénitentiaire, sage pour les uns, fous pour les autres engagea dans sa prison un programme de réflexion de chacun pour chacun, de chacun sur chacun, dans tous les lieux fréquentés par les détenus : jardin, bibliothèque, atelier, salle de cours, cellules pour la plus grande partie de la journée. Expériences en cours me direz-vous dans certains en droits du globe……le mot, l’idée, l’échange, l’image, le statut, la notion d’être humain, ses droits, ses devoirs tout cela était valorisé et telle une plante qui pousse en serre, prenant ainsi soin de sa vigueur grâce aux rayons du soleil, chaque acteur de ce programme s’en trouva modifié. Pour certains, la Loi de l’Homme, la Justice de l’Homme doit être appliquée, pleine et entière car l’acte commis est innommable. Pardonnable ? Cela est autre débat. Cet homme, car homme il est malgré tout ce qu’il a pu commettre doit assumer son acte devant la société des hommes. Pour d’autres, qui dans cette citadelle commençaient à ressembler dangereusement aux pierres qui les enfermaient, barreaux, enceintes, cellules s’effacèrent, un peu come la cage de l’oiseau. Le pardon de la faute pardonnable, et la réinsertion existent. De même que la libération de peuples bâillonnés. Mais attention, prenons garde à deux choses, la récidive, pour x raisons et la régression, car après un mur abattu, en général s’en dresse un autre.
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Biographie d’Edmond Michon.
Edmond Michon est né le 2 janvier 1957 à Suresnes dans les Hauts de Seine. En 1982, il est titularisé après trois ans de formation à l’école normale et accepte un poste en Zone d’Education Prioritaire à Nanterre dans le ...
