Quand le soleil dans la nuit brillera
sur la vallée aux marécages noires
Sous le souffles des vents tarira
le grand lac du désespoir
Vois - tu ces feuilles aux nervures
nourries au sang de ces coeurs
et ces étincelles ces brasures
couvant dans les nuits des pleurs
Souffles virtuoses des soupirs
Chocs des vagues des délires
Le ciel rougit les étoiles se mutilent
embrasent la voûte des désirs
Vois - tu cette colline au loin
en cet aurore naissant
Ces braises dans le ciel d’airin
grande cheminée dans le noir
Arène aux décombres fertiles
Dépôts de tous les remous de l’illusoire
Grands feux dans notre asile
Phares dans la mer du purgatoire
C’est là où s’élèvera la somptueuse cime
de l’arbre au coeur de notre histoire
Quand la flamme jaillira du monument
du temple aux morts
Sous la terre cendreuse
couleront les larmes de remords
sur les tombes des damnés
Avec les fleurs de flammes
d'un printemps renaissant dans l'oubli
rivedusoleil
25/2/2017
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Ah ! si seulement avec une goutte de poésie ou d'amour nous pouvions apaiser la haine du monde !
Résidence sur la Terre (1935) Pablo Neruda
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