Plume de soie Inscrit le: 1/5/2006 De: Tunisie Envois: 95 |
La nuit, Ã Saint Michel, sous la pluie.
Ce soir, à minuit, sur la grande avenue, On s’est vus, à tout hasard, Mais, tu as vite disparu. Après avoir tout dit, par le regard, Par ce temps, toute seule, tu t’ennuies.. La nuit, à Saint Michel, sous la pluie,
Qui es-tu ? Toi qui n’arrêtes pas de sourire. Tu traverses avec autant de grâce La nuit avec toi, n’est pas prête de partir. Tes pas sur la place ne laissent pas de traces Et synchronisent avec le bruit de la pluie. La nuit, à Saint Michel, sous la pluie,
Sur les allées du petit parc du Luxembourg, Ton sourire a éveillé tous les oiseaux. En s’étirant, un à un et tour à tour, Ils vous chantent en choeur de roseaux, Une mélodie des mille et une nuits. La nuit, à Saint Michel, sous la pluie,
Quand tu parles, la musique qui sort de ta bouche Fait secouer les branches assez lourdes Elles se balancent et se touchent Puis, frémissent et déversent leurs gourdes Pour baigner inlassablement les ruelles, de pluie La nuit, à Saint Michel, sous la pluie,
Tu sais, ta merveilleuse silhouette, Commande le vent et atténue l’orage. Elle honore et embellit ce soir de fête, La chaussée se recueille lors de ton passage, Et transforme en musique ce vacarme de bruit La nuit, à Saint Michel, sous la pluie,
Oh ! Ma lune, pourquoi, cette surprise Ce soir, à la veille de mes vingt ans ? Toi, qui planes et qui fuses, Alors que je m’accroche aux cloisons Qui vont peu à peu, marquer toute mes nuit. La nuit, à Saint Michel, sous la pluie,
Chaque nuit, tu m’invites à des sorties, Mais, j’ai un malaise ou un mal de vivre, Fidèle à mes interdits, je m’accroche à mes grilles. J’ai mal aux pupilles qui s’étirent pour te suivre. Je te déçois car la liberté me tend et m’ennuie. La nuit, à Saint Michel, sous la pluie,
Puis, un jour, tu as quitté le parc de Saint Michel, Et, là haut, comme la lune, Tu scintilles et tu brilles, Pour te suivre, je me pends vers le ciel, Les pieds engloutis sous mes grilles. Avec une âme meurtrie et un cœur tout cuit La nuit, à Saint Michel, sous la pluie,
Cette nuit, j’ai perdu mon étoile. Son amour est sublime mais éphémère Elle s’envole, sans ailes, sans voile Enfoui sous le poids de mes barrières Ruminant des talismans de jours comme de nuits La nuit, à Saint Michel, sous la pluie,
Si, un jour, tu réapparais tout près de l’Odéon, Quand tu ressens le crépitement de l’eau et de l’air, S’il te plait, ne te précipites pas, marche doucement. Il y a quelqu’un qui gémit sous ces tas de fer, Qui t’entend et qui t’appelle depuis le fond de son puit. La nuit, à Saint Michel, sous la pluie,
Septembre 2006
:-) :-)
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