Les partances sans lendemain


Elle est partie
Ça lui a prit
Comme ça, connement sans crier gare

Moi j'suis resté
Un peu soufflé
Le cœur comme un quai de gare
Un jour de grève SNCF
Un mois de novembre pluvieux
Un mois de novembre frileux ...


Toutes ces belles
Qui font du zèle
Dépareillent un peu mon égo

On rase les mur
Tel un murmure
Quand le désespoir à bon dos
Et t'assimile à ces badauds
Qui vaquent à leurs occultations
Dieu, quelle étrange procession


Dealers d'oubli
Ou d'alibis
Marchands d'impasses en viager

Nous passe-passent
Le temps qui passe
Et m'incitent à envisager
Un recyclage prématuré
Des plans d'carière sur des comètes
Des firmaments d'appoint pas nets


Ce temps qui passe
Qui nous enlace
De ses langueurs ostentatoires

Ces belles qui passent
Nous embarrassent
Et nos lubies font le trottoir
Avec la détresse en sautoir
Le rouge au front, un peu gênées
De se surprendre à désirer


Belles de nuit
Belles d'ennui
Je vous porte toutes en mon sein

J'ai pour carence
Les conséquences
De l'indélébile dessein
Des partances sans lendemain
Cette solitude énamourée
Cette douleur embarrassée


Le temps, c'est bête
Je le regrette
N'apporte rien à mon moulin

Perclus de nasse
L'ondine passe
Mes barrages ne m'apportent rien
Qu'une ile déserte clé en main
Un ermitage inconfortable
Où mettre mes pieds d'nez sous la table


Au fond qu'y puis-je
Et que ne suis-je
Une âme à pendre à un chevet

D'une de ces belles
Qui s'f'ra la belle
Une fois nos caresses épuisées,
Le feu de paille consumé
Sous un boisseau d'indifférence
L'ennui tirera sa révérence


Oui, c'est l'ennui
Toujours l'ennui
Dans sa pénombre de satin

Qui mènera
Guidant ses pas
L'exode frileux de mes matins
Aux partances sans lendemain
Au paradis de l'insouciance
Dans un élan d'inconséquence


J'prendrai plus l'train
Gris du train-train
La routine ne vaut rien à l'homme

Dans mon errance,
Ma déficience,
Il est de plantureux summums
Loin des venelles de Sodome
Il est des vallons à pourvoir
Où faire son trou ... de mémoire!


Elle est partie
Sans faire de bruit
Comme ça connement sans crier gare

Moi, j'suis resté
Un peu sonné
Le cœur comme un quai de gare
Un jour de grève SNCF
Un mois de novembre pluvieux
Un mois à s'pendre au plus frileux!...

Bonjour Phill voila un départ conique et non comique que j'ai apprécié.

Capricorne

ben...voilà
un refrain , train train
qui va bon train


jolie composition

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l'Amour rayonne quand l'Ame s'élève, citation maryjo