Tout s’explique

Une fée printanière aimant les beaux écrits
Prépara un concours ouvert aux volatiles
Au talent poétique et aux rimes subtiles
Les sachant fines plumes et ayant de l’esprit.

Les poètes ailés de la région entière
à leur oiselle devaient dire tendrement je t’aime
En cent mots, en cent rimes, ou bien en cent poèmes.
On écrivit beaucoup en nid, en volière.

Le gagnant fut un bel étourneau passereau
Un stumus vulgaris (il lisait le latin),
Il pondit des sonnets, cent, plus doux que satin,
Que sa belle reçut comme amoureux cadeau.

Hélas le prix était mesquine récompense
On donna à l’oiseau une simple roupie
L’avarice alliée à la parcimonie :
Roupie de cent sonnets limite la dépense.

L’oiseau fort contrarié oublia le sonnet
Cessant de versifier il changea d’écriture
Comme de ses efforts on n’avait assez cure
Il écrivit des proses qu’il signa Sansonnet.

Néo-Olucinep X 05 MMXIII