Si Mai m'était compté je n'aurais de crédit
Que pour le beau muguet et l'orgueil interdit
En effet je n'aurai pas le moindre sévice
Encore moins de tous les Enfers le supplice
Et j'aurai l'amertume à me garder d'un esprit
Dont le contact est à offrir jusqu'au sursis.
Si Mai m'était conté j'aurais en Arlequin
La figure hypocrite en l'élément mesquin
Et je garderai en mon âme l'ineffable
Devoir de garder ton souvenir, ô si affable!
Et alors pantin de chair tenté du Malin
Tu ne seras plus que femme au cœur assassin!
D'ailleurs je répercute en ton regard la haine
Qui pourrait être un peu d'espoir à la rengaine
Où tu plonges avec la malice en regret
De n'avoir pas pu être une esclave au gibet
Mais tu ne t'inquiétas pas de trop à la peine
Comme le crime acquis en ton âme te fit reine.
Oui! tu étais la grâce au hasard d'un respect
Qui cachait l'entreprise où ton mal t'acquittait
Certes ton amitié pour moi était volage
Mais tu entrepris de tuer le temps en rage
Là où tu me domptas en pensant aux attraits
Comme le permettait un présage imparfait.
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En vérité l'art est enfermé dans la nature; celui qui peut l'en extraire, celui-là est un maître.
Albrecht Durer
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