Dans ce monde, je suis venu par hasard.
Je ne suis plus une particule
De la poussière, du néant, du noir.
Mes chances ne sont plus ridicules.

Qui se perd, il n'accuse pas la boussole.
La flèche n'avait jamais l'esprit.
La chance et l'échec sont sur le même sol.
Je dois établir leur prix.

J'ai de la chance, comme un gros poisson
Qui a fuit d'un bon filet.
Peut-être, mon destin est polisson
Qui, plus tard, va se profiler.

Sur cette belle planète, j'ai de la belle chance
Respirer, marcher et courir.
Bien que, pour quelqu'un, c'est une belle vengeance
Que je ne puisse pas mourir.