Dans ce désert torride,
J’avance doucement,
D’une mine livide,
Je vais vers le néant.
Chaque pas qui grandit,
Dans ce désert hostile,
M’éloigne de ma vie,
Voilà que je vacille.
Une soif plus brûlante
M’arrache les entrailles,
La chaleur pénétrante
Resserre ses tenailles.
Le soleil de ses feux
M’écrase et me consume,
Cet astre roi des dieux,
Comme un tison, m’allume.
Devant moi, l’infini,
Le sable qui ondule
Tisse au bout de ma vie,
Un linceul ridicule.
Je suis au bout du monde
Abandonné des dieux,
Cette infernale ronde,
Me laboure les yeux.
Mes forces m’abandonnent,
Je tombe épuisé
Du royaume des hommes,
Me voilà balayé.
Les yeux vers le soleil,
Ma vie qui se retire,
De mon dernier sommeil,
Je souris et j’expire.
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Le soucis de l’humanité c'est de mettre le plus d'espace possible entre le jour de sa naissance et celui de sa mort, tout le reste n'est que futilité
Demain est un autre jour, on ne sait pas si on y sera, alors il faut vivre l'instant présent
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