Le silence glissait sur la grève en sommeil
Les vagues se couvraient d'or sous le ciel de grenat.
Sur les rides de sables serpentait le soleil
En allongeant mon ombre qui accrochait mes pas
Mes pieds marquaient en creux les frontières du rivage
Les vents salés du large venaient lécher ma peau.
Des mouettes casquées riaient de leurs voyages
En brisant le miroir qui dansait sur les eaux
Les côtes s’animaient de lucioles électriques
Les dunes vibraient encore des chaleurs de l’été
Au loin se découpaient les lignes anthracites
Des bateaux immobiles qui s’endormaient au quai
Je me grise des lumières et de leurs teintes d’ambres
Qui annoncent l’automne, Qui annoncent le froid
Et je profite encore des douceurs de septembre
Et je presse l’allure pour rejoindre tes bras
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“C'est à partir de toi que j'ai dit oui au monde - Paul Eluard”