Je te vois tous les jours passer
mère dévouée , conduire ton enfant à l’école .
Belle étrangère à l’accent de l’est ,
aux yeux et cheveux noirs jais ,
pour toi de l’amour j’ai .
Dans le fond , tu es la seule et unique
à me dire gentiment bonjour ,
quand je suis là seul sur ma brique :
serait-ce un tout début d’amour ?
Je te vois tous les jours conduire ton enfant
à l’école . Et quand tu reviens , j’admire
tes grosses cuisses galbées ,
et tes jolies fesses callipyges ,
et en plus , tu prends toujours soin de me dire bonjour .
Pourtant , depuis quelques jours ,
finies les belles grosses jambes ,
finies les bonnes grosses fesses ;
et voilà que maintenant , tu ne me dis plus jamais bonjour !
Qu’as-tu comme éventuel concubin ou mari ?
Un immigré clandestin , exploité , j’en suis sûr
par quelques mafieux du bâtiment ,
tout juste pour un peu argent ,
qui s’avérera très vite à perte !
Car ne gagnent , sur cette vilaine planète
que les mafieux ou les gouvernements ,
s’il y a lieu de les distinguer !
Mais je reste amoureux ;
peu importe l’adultère ;
justement , maintenant que tes jambes sont maigres ,
maintenant que tes fesses sont plates ,
plus que jamais j’adore tes jolis yeux !
Alors , un matin que tu as conduit ton enfant à l’école
et que tu reviens , viens
aimons-nous à fond ,
moi , je te ferai un beau petit blond
Car je veux t’aimer à fond ,
pour le meilleur et pour le pire ,
même s’il doit s’agir
d’un adultère .
Dis-toi , femme slave , bien ceci ;
l’adultère n’est pas celui de l’amant que tu passionnes :
il n’est jamais que celui de ton mari qui t’abandonne !
Aimons-nous à la folie ; mêlons nos deux sangs , nos deux races ;
qu’ils naisse de petits blonds avec du sang de l’est .
Ainsi la terre se peuplera d’êtres humains variés ,
ainsi plus que jamais je t’aurais....aimée !