J’avais un grand ami, sans complexe et sans vice
Hélas la mort l’a pris, il s’appelait Francis.
Quand nous étions enfant, huit ou dix ans à peine,
Nos projets étaient grands, c’était toujours les mêmes.
Quitter un jour la France pour voir d’autres pays,
Malgré nos espérances on stoppa à Paris .
Les années s’écoulant, rythmées par nos jeunesses,
Et nous avons vingt ans, toujours copain sans cesse.
J’avais à tes côtés des discutions terribles,
Tu voulais tout changer, que le monde soit libre
Je te donnais raison mes idées sont pareilles,
Mais nous ne les entendions pas de la même oreille.
Toi tu adorais Sartre, et moi Apollinaire
Tu rêvais de Montmartre et moi de Baudelaire.
Les livres que tu lisais étaient très érudit,
Et moi je m’envolais vers d’autres poésies.
La vie nous sépara, et nos deux destinées,
Éloignèrent leurs pas loin de notre amitié.
Un jour tu disparus mettant la fin toi-même
À cette vie déçue, au petit matin blême.
Pourquoi as-tu fais çà toi mon copain d’enfance,
Cette solution-là , était la délivrance.
Tous les deux côte à côte, faisant un bout de vie,
Pour des pensées idiotes, tu as rejoint la nuit.
Quel désespoir si grand, quelle solitude extrême
T’a mis dans le néant, de ce geste suprême
Tu as fauché ta vie dans ta trentième année,
Et moi ton seul ami tu m’as abandonné.
Le cœur de tes parents c’est habillé de noir,
Et celui de ton frère te crie son désespoir
Où que tu soit, Francis, dans cette immensité
Sans aucun artifice, as-tu la vérité ?
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Le soucis de l’humanité c'est de mettre le plus d'espace possible entre le jour de sa naissance et celui de sa mort, tout le reste n'est que futilité
Demain est un autre jour, on ne sait pas si on y sera, alors il faut vivre l'instant présent
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