Le hanneton
(Melolontha vulgaris)



Après de longues saisons d’hiver,
Enfoui sous le sol à l’état larvaire,
Dès les premiers jours de l’été,
Le hanneton montre enfin son nez.

Écartant ses élytres pour dégager ses ailes,
En pointant ses fines antennes de dentelle
Il commence alors péniblement un vol
Ponctué de loopings et de cabrioles.

Ce n’est pas un as de la haute voltige,
Il se fatigue vite, il lui faut une tige
Pour se reposer de son premier effort
Avant qu’il ne reparte de plus en plus fort.

Pas le temps de prendre nourriture,
Seule compte sa future progéniture,
La pérennité de la race doit être assurée
Même s’il est sûr de ne la connaître jamais.

Alors un jour, si vous voyez des garçons,
Attacher par les pattes un petit hanneton
Et se livrer sur lui à de très cruels jeux,
Allez le délivrer, vous ferez un heureux.

Chibani


Après avoir été couvertes, les femelles s’enfoncent à reculons de quelques centimètres dans le sol pour y déposer un ou deux paquets d’une quinzaine d’œufs d’où naîtront des petites larves, appelées vers blancs.
A 3 mois, ces larves descendront à 60 centimètres sous terre pour passer l’hiver, puis sans en sortir elles remonteront au printemps. L’année suivante, elles s’enfonceront à quatre-vingts centimètres. La troisième année, elles descendront jusqu’à un mètre pour leur dernier séjour souterrain avant de remonter, fin juin ou début juillet, pour se transformer en hanneton dont la vie extérieure se situera entre quelques jours à un mois pour les plus résistants.

C'est bientôt l'époque, les vers blancs sont déjà bien dodus et vers la Saint-Jean, si le soleil le permet, nous entendrons à nouveau leur vol de bombardier.


Et si vous en trouvez un qui soit noir et blanc, n'ayez pas peur, ce n'est pas une erreur de la nature, c'est aussi un hanneton.

Bonjour Chibani
Merci pour cette poétique leçon d'entomologie
Mais ma Grand-mère redoutait les vers blancs dans son potager ...
Mais je t'assure que je n'ai jamais fait de mal à un hanneton

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mes amitiés, Halcyon

Je me souviens qu'enfant nous appelions ce coléoptère "Dudule".... sans doute grâce à sa légèreté de "jumbo-jet"....
Merci pour le petit cours

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Christian RAY avec Michel Drucker et Patrice Laffont

une leçon naturelle dans un cadre magnifique, celui de la poésie, que du bonheur,


yann

cette leçon de choses vaut bien un commentaire l'ami, ton hanneton force l'admiration
comme tes écrits assurément
mes amitiés Guy
Pampille

Remerciements à :

- HALCYON
- CHRIS-RAY
- ISLANDER
- PAMPILLE

GUY