à N. de B.
Une femme frappe à la porte
Tout à la pointe de mon cœur,
En souvenir des Amours mortes
Avec leurs chagrins et leurs pleurs,
Des Amours que le vent emporte
Sans autre forme de malheur ;
La pluie en larmes sur ma porte
Coule au long du bois déverni
Et des souvenirs en cohortes
Se pressent comme ces feuilles mortes,
Toutes fragiles et rabougries
Qui n’en finissent pas de jaunir…
Une femme frappe à la porte,
Et je ne sais plus quoi lui dire,
Tous les mots semblent se tarir,
Pourtant je voudrais faire en sorte
De pouvoir encore l’accueillir…
Le printemps met sa redingote,
Des fleurs bientôt vont refleurir,
Une femme frappe à ma porte,
Aurai-je le cœur à lui ouvrir ?
Sur mon piano les fausses notes
Sont les instants de nos mentir,
Les souvenirs des Amours mortes
N’en finissent plus de se flétrir…
Cette femme frappe à ma porte,
Je crois que je vais lui ouvrir,
Les souvenirs des Amours mortes
Ne savent pas toujours mourir…
Jacques Hiers
Texte déposé. Tous droits réservés.
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