Nous gravissions, alors en contrebas du chenal
emprunté, après moult accolades avec les pêcheurs d’Anfa,
des marches sculptées à même la roche, entourés
de femmes et d’enfants qui n’avaient de cesse de sourire
puis de rire, en voyant apparaître les sombres étrangers
hirsutes que nous étions, non loin d’une embarcation qui n’était
pas sansleur rappeler les vaisseaux portugais, dont le souvenir
provoqua encore chez les plus âgés d’âpres grimaces et
de douloureux rictus. Je marchai à côté du capitaine, derrière
notre escouade d’officiers et je dois dire que si celle-ci n’avait
été encadrée d’officiers du maghzen, malgré le geste du capitaine
à l’attention des pêcheurs, il y a fort à parier que nous n’eussions
jamais atteint le parvis de l’esplanade bordant cette place centrale
vivants, car le ressentiment de la population d’Anfa
était si fort qu’il traversait l’esprit et pénétrait l’âme pour former
autant de regrets que d’abominables comportements avaient
causés. Une sueur froide me traversa l’échine, je craignais le pire,
et priais en silence tandis que nous arrivions sous le regard de ces
peuplades pacifiques qui s’adonnaient autour de nous aux festivités
organisées par le Sultan.
----------------
Voilà les liens qui vous permettront d'apprécier mes ouvrages disponibles en librairie chez Edilivre : :https://www.edilivre.com/3071-l-odyssee-de-saint-jean-bruno-van-eetvelde.html/
https://www.edilivre.com/gaetan-bruno-van-eetvelde.html/
https://...