BESOGNEUX
Je rêve d’un pain
Dans mon sommeil en diaphane
Naît mon lendemain
Quand l’aurore pointe
Ma salive d’enfant monte
A mes lèvres jointes
La fumée m’est lait,
Au jour naissant qui s’éveille
Dont l’odeur me plait
Le divin pain chaud
Dégourdit mes doigts, mes mains
Retient le badaud
J’étreins l’ardent feu
Je cuis à tes flancs brûlants
L’hiver pernicieux