En place du village, agenouillé soumis
Une bien triste image écœurait de la voir
Une merde sans nom coulait dans le trottoir
Semblant d'homme de rien sur lequel on vomit

Il se confondait tant à la fange et la boue
Que les rats s'écartaient à sentir son odeur
Les crachats des enfants l'achevaient de douleur
Il faudrait bien qu'il crève et l'on sortit la roue

D'abord on l'habilla d'un très joli costume
De peau qu'on arracha tout autour de son cœur
C'était tellement laid que ça leur faisait peur
On se rachètera comme à titre posthume

On accrocha ses pieds aux rayons de l'engin
Et ce qui lui restait de ses bras inutiles
On le lui découpa les parties les plus viles
Les donnant à bouffer à leurs chats et leurs chiens

Il fallait maintenir le malheureux abject
En éveil de ses sens bien afin qu'il profite
On lui fit avaler cafards et termites
Qui sauraient où aller dans leur instinct d'insecte

Pour l'achever enfin on s'en prit à son âme
On lui mena l'amour qu'il ne méritait plus
Au bras d'un homme riche où elle s'est perdue
Sûrement qu'il promit qu'un jour elle serait femme

Et la belle baissa les yeux sous son regard
Et elle abandonna l'écorché à son sort
Et la putréfaction commença son essor
Et je me suis damné de perdre tout espoir !

Je pensais justement récemment à cette barbarie
La roue les gladiateurs
Comment les gens pouvaient ils regarder cela
Ton poème le dépeint très bien

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Amicalement Alanna

Ton poème est si réaliste qu'on frèmit de la tête au pieds.!!
On parle de notre époque , mais en ce temps là ....!!?

quand on pense que cela a existé.... Canaille

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Ecouter le silence, c'est preter une oreille attentive a ceux qui n'osent pas parler. canaille