Et voila pourquoi !

Votre bouche eut été autrement ciselée
M’évitant de rêver à une gourmandise
N’ayant pas cet attrait de tendre friandise
Mon envie d’embrasser n’eut été appelée

Vous n’auriez pas montré ces yeux d’ensorceleuse
Fouillant mes sentiments au plus profond du cœur
Disant qu’il y avait peut-être un grand bonheur
Je n’aurais pas rêvé à une vie heureuse

Vous auriez ignoré mes rimes séductrices
Vous disant tout l’émoi qui provenait de vous
Parsemant de mes fleurs un sentiment si doux
Je n’eusse pas cédé aux folies tentatrices

Mais tirés tous les deux hors de l’indifférence
Nous avons échangé en mots tant de brûlures
Que nous ne pûmes surseoir au besoin d’aventure
Et que l’amour posa son poids dans la balance.

Si vous n’aviez brodé sur mon cœur des envies
Reliant à mon âme un corps qui se réveille
La tendresse des sens amoureuse merveille
Je n’eusse pas cherché d’intimités ravies.

Si fuyant tout l’attrait de votre appartenance
Je n’eusse point gagné vos douceurs et vos charmes
Et n’eusse devant vous abandonné mes armes
L’amour n’aurait pas mis en moi cette démence.

On médit trop des hommes mais ils seraient plus sages
Cesseraient de séduire, de se montrer coquins
Si on ne mettait pas sans cesse sur leurs chemins
Des diablesses incitant aux plus tendres hommages.


Néo-Olucinep XXVII MMXIII