Valse hésitation...
Je les ai toutes aimées, pour ce qu’elles m’ont donné
Celles à peine connues, que j’ai cru posséder
Car elles s’étaient données… aussi j’ai pu le croire
Dans un si bref moment, dont j’ai pu me faire gloire
Celles qui furent mes amies, mais qu’un commun élan
A fait franchir le pas, tous les tabous en plan
Sortie irrépressible d’une vie monotone
Une passion brûlante parfois un vrai cyclone
Il en fut une pourtant un soir de carnaval
Nous n’avions plus nos masques et frisions l’amoral
Après des petits jeux, isolés sur la plage
Une valse hésitation et puis l’atterrissage
Fatuité de penser qu’il eut suffit d’oser
En laissant dévider l’habituel bêtisier
Est-ce qu’elle attendait, citadelle assiégée
Qui ne voulait se rendre qu’après être exigée
Et au soir de sa vie, on songe à ces bonheurs
Qu’on avait entrevus : des propos aguicheurs
Des paroles non osées… Aux bibliques inconnues
Mes souvenirs émus, pour ces belles disparues !
Rouane