Après des mois de prison,
Sans aucune ligne d’horizon,
Sans lune pour me parler d’évasion,
Sans ciel pour espérer voler,
Sans étoiles pour mes rêves poser,
Me voilà , soudain, libérer.
Le goût de la liberté
Me donne le mal de mer.
L’air au dehors est parfumé,
Je ne sens déjà plus cette odeur amère,
Qui planait dans cette serre.
Enfin, je retrouve ma terre,
La douceur de ma mère nourricière.
Enfin, je peux laisser éclater,
Au grand jour ma beauté.
Dans la nuit tombée,
Avec la lune pour compagnon,
Les étoiles jouent leur partition.
Puis, quand le jour s’est élevé,
Mon horizon s’est enfin dégagé.
Enfin, j’ai pu sentir la rosée
Qui sur mes pétales s’est posée.
Moi la rose rouge de la passion,
Enfin je peux vivre à l’unisson
Avec cette terre qui est ma maison.
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