Ils èrent dans le brouillard, sous la pluie,
Dans leur 9m² ils sombrent peu à peu
Étudiants de fortune, avec leurs yeux vitreux
C'est la jeunesse fantôme qu'on laisse dans l'oubli
Le métro est bondé en ce matin de janvier
Mais ma fac est vide et les amphis sont morts
Car la jeunesse est responsable de ce virus, de notre sort
Du moins on nous accuse, nous sommes stigmatisés
Mais nous ne demandons simplement qu'un avenir
Est-ce si difficile ? Des cours, des professeurs
Car la jeunesse se forme, elle a besoin de leaders
Mais elle meurt doucement, dans un dernier soupir
Sommes nous responsables, de la crise et des morts ?
Alors que tous mes amis ne veulent qu'apprendre, respirer
S'il vous plaît ne nous oubliez pas, vos enfants sont délaissés
Mais on les pointe du doigt, les accable de remords.
Mais assez pleurniché, je retourne à l'hôpital,
Mes patients m'attendent et me donnent le courage
De continuer tous les jours coûte que coûte, malgré ma rage
De voir mes amis mourir, suicidés, dans leur dernier râle.
Swan Ramström
Mercredi 27 janvier 2021
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"Le souvenir est un poète, n'en fais pas un historien"
P.Geraldy
"Do not go gentle into that good night. Rage, rage against the dying of the light"
D.Thomas