Quelques fois je me surprends Ă rĂŞver,
De toi, devenant amoureux et fantasque,
Si seulement tu voulais faire tomber le masque.
Et qu’une passion soudaine t’animait.
Sur ta bouche se dessinerait un sourire charmant,
Mon visage prendrait les pâleurs de l’agate,
Tes lèvres deviendraient alors délicates
Pour déposer sur les miennes le baiser d’un amant.
Je verrais dans tes noires prunelles,
Jaillir enfin un Ă©clat joyeux.
Invisible jusqu’alors, à mes yeux
Perlerait une larme comme une onde qui ruisselle.
Je sentirais sur ma peau ton amoureuse haleine,
Aussi douce que l’aile d’un oiseau.
Il flotterait sur toi un air de renouveau
Et une odeur suave, telle la marjolaine.
Tendrement tu me ferais la cour,
Caressant de tes doigts la courbe de mes hanches
Me promettant une belle nuit blanche
Sous une lune d’argent plus sereine qu’un jour.
Nos mains joueraient alors Ă un drĂ´le de jeu,
Comme ceux qui fascinent, nous troublent ou nous tuent
Lorsque nos peaux sont Ă demi-nues
Et que nos corps brûlent de mille feux.
Ce bonheur est l’éclair qui fuit sans revenir
Il suffirait d’un geste pourtant pour qu’il existe.
Mais je reste seule, lasse et triste
Ton visage hantant le moindre souvenir.
Je me berce de ce doux rĂŞve
Sachant que demain s’écoulera pareil à aujourd’hui,
Avec son flot de vide et d’ennui.
Du manque de toi je vis, oui, mais j’en crève.
M.P. 09/06/2009
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nos amis sont des anges silencieux qui nous remettent sur pieds lorsque nos ailes ne savent plus comment voler.