Toi, parmi tous, tu peux te livrer à une pantomime rigolarde ou alors aller t’agenouiller dans un confessionnal pour te mettre à jour, au cas où…Dans tous les cas, ça aide…Ben d’accord. Le temps nous étant compté allons-nous en user comme il convient ? Donc, soit à ta convenance, soit suivant les convenances, un choix difficile : il y a toujours deux options possibles dont l’une restreint l’autre ; et notre liberté s’arrête où commence celle des autres. Dans les faits, en cas de panique, au premier sauve qui peut, ces considérations volent en éclats et le « Moi » veut garantir sa petite personne. Je sais que ce constat va vous laisser perplexes, mais il ne faudrait pas perdre ce temps précieux en vous « prenant la tête ».
Vous êtes libres de penser que l’hiver n’aura pas lieu et de ne pas faire de bois de chauffe. Plus besoin de bosser, avec le double mois que t’a offert ton Père Noël de patron, lâche-toi va au supermarket du coin et vide le rayon des champagnes et des foies gras… N’oublie pas les paquets de chocolats et de truffes, et paie tout de même. A moins que tu trouves original de passer ton réveillon de la nuit du vingt au vingt et un en cabane avec les « cofes. ». Reste poli, s’il te plaît. Ca n’est pas génial que Noël ait lieu un vingt décembre ? Toutefois soit prévoyant car si ces fichus Mayas se sont gourés, cette affaire « à la con » va te coûter un bras.
Cette histoire de fin du monde aurait du bon si on ne peut passer outre. Par exemple, plus de soucis de fin de mois, plus d’impôts plus de procès-verbaux, plus de pensions alimentaires, et j’en passe forcément. Plus rien ne servira rien, rien lui-même aura perdu sa substance. J’allais oublier le remboursement de la dette du pays. Les banques s’écrouleront, les coffres exploseront et les lingots d’or seront engloutis sous des tonnes et des tonnes de gravats. A jamais, peut-être pas, les quelques élus sauvés du désastre, qui ne le sauront qu’après coup, bien sûr, deviendront chercheurs d’or : chacun sait que sans or les bonnes idées ne suffisent pas.
Imagine qu’il n’y ait pas d’élus, qu’on passe tous à la casserole…soyons cleans et donnons une bonne image de fossiles qui tomberont, peut-être entre les mains d’archéologues à un œil, si quelques cellules souches parvenaient à revivre au terme d’autres ères, dans dix mille ans ou plus. D’ailleurs chacun devrait y aller de sa petite bafouille à destination de cet improbable renouveau de vie. Laissons-leur nos recettes, nos règles de distillation, et de notre Pastis. Et stockons ces messages divers, notre technologie, de même que le patrimoine artistique à l’intérieur des clouds que nous proposent les opérateurs d’internet.
En acceptant l’idée de la fin du monde programmée à une date précise, on agréerait volontiers de finir en beauté, porté une plume légère qui écrirait le mot fin en nous rassurant. Voilà encore une utopie ! La folie des hommes et des peuples parfois ne s’arrête pas d’un seul coup de baguette magique, de même qu’on ne stoppe pas à la main un TGV lancé à grande vitesse sur une distance de dix mètres. Ce matin la rumeur court d’une possible utilisation de gaz toxiques mortels de la Syrie contre sa population révoltée…Protestations internationales, honte à eux, avertissements de l’oncle Sam. Ca sent la poudre !
Bon, je dois passer à table et déguster un plat succulent aux lentilles du Puy en Velay. Ca ne se manque pas ! Alors à demain !

Pierre WATTEBLED- le 4-12-2012.

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