Je n’ai pas vu venir la pluie
Je n' ai pas entendu siffler le vent,
Trop occupée à éplucher ma peine,
Espérant aboutir à la dernière couche
Qui enfin révèlera la blessure à panser,
Je n’ai pas pu distinguer le nouveau jour de l’ancien
Je n’ai pas vu danser la lune pour moi,
Je n’ai pas senti la brise me caresser.
Trop ancrée au port de ma douleur,
M’évertuant à rejeter tous les sons et images
Porteurs de funestes vagues d’amertume,
Je n’ai pas su voir scintiller l’étincelle nouvelle.
J’ai raté le miracle de la cohabitation rêvée:
L’alliance de la timide rosée au soleil audacieux .
Trop habile à garder mon âme d’une nouvelle déchirure
Maquillant son état chaotique d’une voile fragile,
J’ai gâché mes journées et hypothéqué mes nuits.
A trop vouloir me réparer le Cœur, je me le suis cassé.
Aminini 1e aout 2012
----------------