A mon roi - Allégorie de la chair et du marbre [partie 8] - Faunesse à genoux [Le Silence]
Un rideau de pluies torrentielles s’est abattu
La douleur contiguë a émacié en quelques heures le cours résigné.
La violence des syllabes a inauguré un silence pérenne en moi
Où l’âme a pu saisir d’instinct les luttes qui se profilaient.
Agenouillée, j’ai douloureusement relevé le visage vers l’avenir,
Mes bras se sont déployés pour imposer le choix du bonheur.
Dans un déchirement, un genou a relevé le corps entier
Pour faire sienne la force qui serait sa meilleure alliée.
Le souffle des étoiles balaye la poussière opaque
Qui revient parfois se déposer sur mon regard.
Bienfaiteur, il voit mon être dans son entier,
Ne doute jamais dans mes silences et sait m'y accompagner.
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"À l'extrémité de cette longue pensée brûle, au loin, le oui total."
Albert Camus, Carnet III.