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Quand j’aurai tout versé de mon âme secrète
Sur l’écran cathodique, en prenant ce clavier,
D’un port bouleversé, d’une voix moins discrète
Vous direz en cantique un bon mot sans dévier.

Je voudrais tant chanter pour tuer ce silence
Qui me donne souvent un énorme cafard ;
Je voudrais supplanter aussi mon insolence,
Laisser partir le vent vous porter cet égard.

Pour l’amie éveillée au prurit de son corps
J’enverrai ce bouton de la rose première.
Cette fleur conseillée au parfum du décor
Ressemble à ce jeton qu’on porte en boutonnière.

Voilà donc que je suis au sein d’un carrefour,
Qui présente des voies sur de nombreuses routes.
Mais quitter ce ressui où je suis pour secours
Me fait peur car je vois un chemin plein de doutes.

Mon plaisir vous attend en sa douce tanière
Et je sens cette envie encline à vous séduire.
Donnez moi, donc, le temps, O très chère écuyère
Je voudrais que ma vie apprenne à se construire.

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Au sein du carrefour les choix sont difficiles, mais ...les rêves sont toujours permis..

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Dans l'espace
Dévoré nuit et jour
Par notre temps vorace
Tout périt, sauf l'amour.
[L.F. Arrieu]
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Pourquoi donc une si belle poésie n'est pas beaucoup commentée ?

cette strophe va avec mes humeurs de l'instant ci:
"
Je voudrais tant chanter pour tuer ce silence
Qui me donne souvent un énorme cafard ;
Je voudrais supplanter aussi mon insolence,
Laisser partir le vent vous porter cet égard.

"

Merci Noel c'est exquis ,trés belle lecture.

Maurice amicalement

oui le rêve est permis et heureusement car cela adoucit parfois la réalité

Merci à vous d'être venus sur le fil de mon rêve... je vous verrai toujours danser pour agrémenter l'ambiance...

Amical salut
Noel

Oui, le rêve reste et restera éternellement permis et c'est très bien
car des magnifiques poèmes comme celui-ci seront encore et encore écrits...!
Amitiés - Gilda

Ce prurit est venu
Comme une démangeaison
Un rêve parvenu
A sa douce raison...

NL...

Au moins en rêve, on ne sent pas la cravache....de l'écuyère !

Délicieux à lire...évidemment !



Albatros

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De la musique avant toute chose (Verlaine)
Là tout n'est qu'ordre et beauté
Luxe calme et volupté (Beaudelaire)