Tiens, ce matin, j’ai entendu battre mon cœur
Et c’était au réveil, dans ma chambre en silence
Je voudrais bien savoir et pourquoi à cette heure
Il décide aujourd’hui de montrer sa cadence.
Son mouvement est lent, régulier et constant
Aurait-il par hasard à livrer un message
Car l’ayant épargné depuis pas mal de temps
Aurait-il dans l’idée de ne plus être sage.
Il a tant partagé, et de joies et de peines
Sans jamais regretter, mes élans, mes passions
Il a tout supporté, mes amours et mes haines
Qu’il me faut maintenant lui donner attention.
C’est vrai jusqu’à présent, je ne l’ai épargné
Il était mon combat, il était mes victoires
Mais c’était sur ma tête qu’on posait les lauriers
Lui c’était en dedans qu’il regardait ma gloire.
A toi mon compagnon, mon ami de misère
A toi à qui je dois d’être toujours vivant
Avant qu’on nous impose de quitter cette Terre
Dis-moi ce que tu veux, pendant qu’il en est temps.
Non, mais tu ris des fois, qu’elle est cette galère
Retrouver cet amour qui nous convenait tant
Si c’est vraiment cela ton ultime prière
Je n’ai plus les atours pour être un bon amant.
Ce que je peux t’offrir ne sont que des caresses
Maintenant qu’on est là , tous les deux fatigués
Ce que l’on a connu avant en allégresse
On ne pourra hélas que le vivre au passé.
Chibani