Elle a livré bataille les soirs de vacuité,
Lorsque ma feuille blanche avec tant d’acuité,
Quémandait sa pitance de rimes fugaces,
Alors que je mouillais dans le port de l’angoisse.
Elle a livré souvent des paquets d’états d’âmes,
En vagues d’amertume aux silences de ces dames,
Les soirs de solitude où l’encrier saignait
de souvenirs d’antan où j’étais un peu niais .
Elle a livré parfois par le sieur Cupidon,
Des lettres enflammées, à lire sous l’édredon.
En un feu d’artifice, de consonnes de voyelles,
Pour un bouquet final, quand je ne voyais qu’elle.
Elle a livré ce soir, son tout dernier soupir
En tombant sur le sol dans un dernier sourire.
Et la mort qui rodait, celle qui a toujours faim,
l’empêcha c’est cruel, d’écrire le mot fin.
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"quand tu arrives en haut de la montagne, continue de grimper" (proverbe tibétain)