Je viens du village où le soleil se lève
Ou peut-être de là où il se couche
Pardonnez mon air louche et farouche
Mais je crois confondre celui-ci avec le rêve
Je dessine ses arcades, et y voit des sourcils
C’est la magie qui fait de cette roche une île
Que j’aimerais décrire, oh mon doux exil
Quand je m’égare en ses yeux immobiles
Je complimente la chevelure de verdure
Entourant tes murailles qui murmurent
Le vent éternel, mélodieux ménestrel
Qui si bien se mêle à l’azur de ton ciel
J’entends ta rivière dansant lascive,
Echo de ton âme, je goûte ta salive
Qui s’épanouie vivement et je me pâme
Devant ta beauté naturelle de femme
Je m’allonge un peu laissant tomber
Mes prunelles dans tes pupilles rocailleuses
Je me sens rejoindre l’irréalité
Du suave bruit de ta bouche rieuse
Et sous ton hypnose je délaisse la prose
Me paraissant pour t’écrire bien morose
Tant je savoure la parfaite symbiose
Que tu m’inspire et fermant mes paupières
Je m’abrite et me repose en ton téton de pierre.
M.D.
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Le triomphe de l'autosatisfaction.
Le sens des mots anesthésié par l'usage ordinaire que l'on en fait.
La perte du sens est la triste soeur de la vacuité.
Assassins de la poésie.
Elupia Byhr