L'ombre sur mon corps se trouble d'être heureuse
Et prie pour que le soleil, ce soir, ne meurt,
Ainsi l'Eden que l'on dit disparue et mystérieuse
Se cache en vérité entre les vallées de ce coeur,
Le ruisseau qui l'abreuve sans nul doute est l'amour
Pour que tant de roses écarlates la parfument,
Les instants ne sauraient me dénier tout comme les toujours
Devant ce sentiment éthéré qui me consume,
Si la pomme est le péché, que mes lèvres l'embrassent,
Et que mes dents assoifées en soi le démon,
Goûter à la damnation et faire qu'à jamais elle m'enlace,
Pour l'éternité que je suis prêt à crier son nom,
J'ai connu l'amour de la lune aux nuits d'ivresses,
L'amour du printemps lorsque le ciel se fait plus bleu,
L'amour de l'aube qui se lève sur des draps de paresse,
L'amour qui s'en va sans douleur ni feu,
Mais quand ses yeux croisent mon regard, je suis ange,
Je suis la Terre qui frémit sous les caresses de Dieu,
Les ailes de mon âme se déploient et s'arrangent
Pour ce voyage qui va plus haut que les cieux,
Je suis le chérubin qui papillonne autour de l'arche vaporeuse,
Et j'embarque, l'esprit dans un rêve, les sens en éveil,
Prêt à survoler ce corps aux délices merveilleuses,
L'ombre éperdue et perdue devant la mort du soleil.
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