«Voici la nuit... ma sœur !» aux plis des redingotes,
Je sais qu’elle descend, car mes yeux sont voilés
Et le ciel a jeté ses brouillards étoilés,
Lentement sur mes mots et le pas des gavottes.

« J’ai froid, mon Dieu, j’ai froid ! » et le gris envahi
Mon âme en proie au feu rougeoyant de la cire,
On frappe et trois coups brefs viennent tantôt d’occire
Mon cœur qui lourdement se glace et s’ébahi.

Triste et gris compagnon de mes soirs de détresse,
Dans le vin de Tokay, je m’étais assoupi,
Quand livide, je bois et que j’erre accroupi,
Le Danube s’endort tout contre ma paresse.

« Est-ce toi fleuve-ami qui cogne, vieux brigand ?
Mon verre a tressauté dans ma main et la lune
S’est mise tout à coup à assombrir chacune
Des pages où je meurs et mon sang se répand ».

Cette lettre, elle est là, tout contre ma poitrine
Et sur l’eau, rebondit, l’écho : « Messe des morts ! »
Morsure au ventre lourd, morose des remords
Et des fiacres, si noirs, sous l’astre-mandarine.

Dégueulant quelque loup, étrange messager,
« Mon maître m’a chargé de vous passer commande,
D’une œuvre – un Requiem – il vous prie et vous mande
D’acceptez cet argent pour vous encourager ! »

J’ai pris l’or. Le soleil tout au fond de la bourse
Brillait me tourmentant, Vienne encore endormi
M’engloutirait bientôt et je vivrai parmi
Les sphères et les mers au pied de la Grande Ourse.

Un texte qu'aurait aimé Milos Forman et que n'aurait pas renié le grand Mozart

mes amitiés Baladin
pampille

Formidable !
Une splendide et magistrale reconstitution historique !
Un moment marquant de la vie de Mozart : la commande du Requiem ! (l'une de mes oeuvres préférées !)
Inutile de vous dire, cher ami Baladin, que votre poème m'a transporté d'émotion, voire de stupéfaction...
En tant que dramaturge, j'ai goûté pleinement le côté théâtral de cette scène !
Ô combien je suis admiratif de ce formidable poème ! On y sent toute la fièvre dont Mozart est la proie ;- presqu'un délire...

Une composition admirable ! (rimes embrassées) - De l'excellent travail !
Je l'ai lu deux fois, et je le place dans ma collection personnelle...
Sanctus... Benedictus... Rex Tremendae... Lacrimosa !

Mille bravos !!!

Cher Baladin, je vous invite encore à découvrir l'un de mes poèmes, si le coeur vous en dit :
"Le Colosse du Pont de Fragnée" devrait vous plaire...

Merci pour le commentaire sur GALANTE COMPAGNIE !

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Je vous invite à découvrir mes poèmes, empreints de délicatesse, de romantisme, de spiritualité, etc. (Prononciation classique : i-on ; i-eux ; i-eur ; i-a ; i-an ; etc.)

un très beau poème plein de force et de drame

on s'y croirait

le requiem de Mozart ....

ton texte est magnifiquement adapté et imagé et rempli d'une ambiance très évocatrice ....

félicitations et amitiés

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C'est magnifique, et je rejoins Pampille dans son commentaire, George-Allan dans son amour de cette oeuvre.

Merci

Admiratif j'applaudis de tout coeur merci Poète

Tu évoques avec talent la destinée lourde du bel Amadeus !
Bien à toi,
Ortiaz

c est tout simplement superbe
un grand bravo
yohann

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la nostalgie est un bouquet de fleurs enfoui au fond de votre coeur ,
qui vous embaume quand remontent les souvenirs du bonheur ,
yohann

De toute beauté.
Amitiés

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EvE-LyNe

Remerciements en tir groupé :

Pampille : merci !

J'ai le DVD du film de Forman. Je l'aime particulièrement, non pour sa véracité historique, mais, pour la beauté et l'esthétisme de ses images, décors et costumes (et je ne parle pas de la splendeur de l'oeuvre de Mozart).



George-Allan : Vous avez raison. Ce moment fut marquant, ô combien dans la vie du compositeur qui sût intuitivement que ce Requiem serait sa dernière création, miné qu'il était par ses frasques noctambules, son travail harassant qui ne lui laissait que peu de repos et ses chagrins.

Je passerai lire votre poème tantôt !

Amicalement.

Selenia : Merci !

Je voulais justement que l'ambiance évoque ce sentiment d'oppression, de malaise que Mozart a dû ressentir en composant le Requiem.



Grodele : Merci à vous de vous être arrêtée un instant pour commenter mon petit poème.



The Kid : Merci pour votre fidélité des premiers instants sous ma poésie.

Amicalement.



Ortiaz : Merci !

Yoledelatole : Merci ! J'essaie en écrivant de faire plaisir à celles et ceux qui vont me lire...



Eve-lyne : Merci !



Lara : Je ne sais que vous dire devant tant d'applaudissement !

Vous en rendre quelques uns peut-être :