Son cœur est une branche où se pose
L’oiseau bleu de mes féeries.
Son cœur est vert sarment, doux roseau fléchissant
Où l’amour fait son nid.
Quand je brode pour lui des soleils en hiver,
Et des orages au ciel,
Il reconstruit en pluie une cathédrale cœur
En mon âme de miel.
Son cœur est une vigne, et j’y ensevelis
Mes peines et ma folie.
Etre divine lumière, eau, passé qui sourit,
Et oiseau, libre et fier…
Ah ! Laissez-moi je pleure…
Laissez donc sur la branche chanter le rossignol !
Ah ! Laissez-moi je pleure
Du lundi au dimanche et suis tout à fait folle…
Vois ! Ma douleur s’épandre
Perdue la Danaïde, sirène de mon cœur…
Laissez que le vent souffle au pays des Atrides
Et voile ma douleur…
J’ai l’âme qui déborde et devient marée haute,
Mon cœur est un volcan !
Pourquoi faut-il mourir à tant de sentiments ?
Pourquoi faut-il qu’on aime
Pour se laisser périr ? Ah ! Seigneur…Quel tourment
Otez-moi cette haine,
Que je sens pour moi-même,
Epée de Damoclès au-dessus de mon cœur !
Dites-moi donc qu’il m’aime, que je suis comme une sœur,
J’aurai le cœur content…
Son cœur est une branche où se pose ma vie,
Son sourire un soleil.
Son âme est une anche où ma mélancolie
S’abreuve et m’émerveille…
Il souffle sur ma vie, son cœur, pure syrinx
Enchanterait les reines…
Là , il m’a endormie … Pleure mon doux Sphinx
Mon cœur est une fontaine…
Dépôt légal 1997
----------------
"Ni le poète, ni personne d'ailleurs, ne possède la clef ou le secret du monde, je veux être bon." Federico GARCIA LORCA