En Lombardie à bord d'un bus
Allant par monts et par chemins,
J'ai appris par un papy russe
Assis depuis Milan au moins
Que le pèr’ du Stradivarius
N’aurait rien su fair’ de ses mains.
Le vieux slave, avec un savon,
Me brossait sa vie d'autrefois
Quand ses balais baignaient de son
L’opéra bouff’ de la Scala
Dont il nourrissait sa passion
Avec Mozart et la pizza.
C’est là qu’un petit rat espion
Échappé d’un cours d’entrechats
Sur un morceau de « Quatr’ saisons »
Courut vers lui et révéla
Que le vrai génie du violon
N'était pas le maîtr’, mais son chat !
Â
On voit bien des ratons laveurs
Et tant d’animaux surdoués :
Poissons-scies, crapauds accoucheurs,
Abeill’ maçonnes, bisons futés,
Ou même encore aigles pêcheurs.
Alors pourquoi pas chat luthier ?
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