Il y a le ventre de la mer
Il y a le sable du désert
Il y a la bouche de l'univers
Non, l’orange n'a pas un goût amer.

La terre rythme l'atmosphère du destin.
Elle danse avec les arbres du festin.
Elle chante au jardin de nouvelle floraison.
Elle suit la cadence des maisons.

La rivière transporte des flaques de sang
Les baleines saignent dans l'Océan ;
Les cœurs volcan continuent de cracher
Où s'en va, où s'en va tout ce sang versé ?

La fontaine de sang n'arrête pas de couler
Le sang des guerres, le sang de la misère
Et la terre aime danser, elle continue de chanter
Le sang derrière les barreaux de fer, dois-je me taire?

Le sang des enfants innocents sous le joug des parents
Le sang des mains coupées sans parole du temps
Le Ministre de la guerre assassine la sonorité de mes vers
Il y a l'immensité de la liberté à consacrer sur d'autres terres.

Destructions des blessés au nom la reconstruction
Les morceaux des quartiers clament la mobilisation.
Le jour se lève à peine; les bruits de la ville ont détruit les sourires.
Le cours de la Bourse trace la voie des hommes de l'Avenir.

Il y a le ventre de la mer qui berce les flots du sang du nouveau né sur terre
Il y a le sable du désert qui entend les pleurs des enfants et les cris des mères
Il y la bouche de l'univers, elle porte le souffle du vivant avec tout son sang
Non l'orange reste bleue, d'autres vivants tentent d'effacer les traces de l'accident.


Le décor de la mort révèle le point noir du sang qui tente de résister au temps.
Le sang des matraqués, des humiliés reste accroché aux accords du vent.
Le sang des suicidés, des condamnés, des fusillés mouillent les pages qui se rouillent.
Le mariage des coquillages, les enterrements des étoiles de mer inspirent les Hommes Grenouille.

L'homme aux ailes de géant suit les grands ruisseaux de sang caillé comme le lait
Et la terre tourne, la terre tourne avec les arbres du destin, l'atmosphère du festin
Et la terre tourne, la terre tourne avec nos jardins, avec notre océan, avec nos palais
Et la terre tourne avec nos baleines, avec nos volcans, avec nos mariages et les cœurs éteints.

Il y a le ventre de la mer
Il y a le sable du désert
Il y a la bouche de l'univers
Non, l'orange n'a pas un goût amer.


Florarêves

Bonsoir Florarêves !

J'ai bien aimé ma lecture malgré tout ce sang...
Mais c'est vrai qu'il ya trop de sang versé, injustement, et tu fais bien de t'en indigner.
Espérons que "le ministre de la guerre ne va pas assassiner la sonorité de tes vers".
amitiés
Napola

Bonsoir Napola

Il est vrai que j'en ai écrit sans modération.
C'est pour souligner comme vous le dites
si justement mon indignation.
Si tous les ministres de la Guerre voulaient bien se donner la main
On écouterait plus volontiers le sifflement de nos vers que les éclats des canons.
Je rêve qu'un jour toutes les rimes du monde assassinent les épines du crime.
Merci pour votre commentaire

Amitiés
FlorarêvesCitation :

Bonjour Florarêve, un vrai cri de colère qui surfe sur de belles rimes.
Merci pour ce joli partage.
Mes bisous.

capricorne

Bonjour Capricorne

Merci pour ce joli commentaire. L' atmosphère de mes vers pour exprimer ma colère.
Bon weekend.


Amitiés poétiques
Bisous

Florarêve

merci pour ce riche partage