J’ai vu la peur sur ton visage crispé
Endolorir tes sens et faire vibrer les miens
J’ai vu la terreur plantée au fond des yeux
Comme un pic de glace aux reflets bouillonnants
J’ai cru un instant libérer les arcanes
Et faire jaillir les émaux ruisselants
J’ai cru voyager au creux de ton âme
Et piéger le néant dans son ambiguïté
J’ai affronté les charmes des sirènes d’antan,
Vaincu les cerbères aux frontières de la mort
J’ai affronté ton regard au moment du trépas
Comme on défie les dieux, comme on renie sa foi
Puis je me suis assis à l’orée du silence
Pour entendre l’opus de mon cœur en furie
Où sombrent les saisons après la nuit d’orage
Où naissent les volcans dans leur écrin de lave
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Valli