Au féminin
Sources et fontaines sont émergences de sombres goulots.
Pluies, grêles et neiges sont moult précipitations.
Nappes, glaces et mers sont réserves des ans.
Chutes et cascades remuent nombre de rivières
Qui sont symboles de féminité sur les terres,
Car l’eau donne et abrite la vie depuis longtemps
Au point de considérer son incarnation
Sans compréhension quant à l’origine de son ego.

Au masculin
Rus, ruisseaux, torrents, fleuves sont cours d’eau.
Vents et nuages véhiculent son condensé de pulsions.
Glaciers, lacs, marais et immenses océans
Sont les stocks naturels préservés sur les terres
Et loin de leurs cotes sans barrière,
Et sont autant de marques de sa masculinisation,
Que la plume du poète évince de ses mots.

Féminin masculin
Les sources enfantent rus et ruisseaux.
Chutes et cascades sont les contractions
Qui dégueulent tumultes et torrents,
Epanchant sa matrice dans les rivières,
Dont les flux engendrent fleuves et mers
Ou nourrissent les réserves en lacs et océans,
Si marais et étangs ne viennent freiner son action
Ou si les pluies ne se précipitent dans le noir écho.