Dessus dessous et le laid devient normal
Anormale attitude sur les ruines du fondamental
Récital du corbeau prend place du rossignol
Et folles les vertus changent de pôles
Se mêlent les sauces mi figue mi raisin
Vache maigre en vain que s'arrachent les humains
Phare éteint et nul chemin à l'azur qui mène
Se démènent voraces canines d'étranges phénomènes
J'ai beau chercher la fuite,la roche est dure
Lui érode les bords l'eau pour une fissure
Le cercle fermé sur l'erreur tourne en rond
Rouillée est la serrure,de cire est le pont
Au pied du blé la paille qu'emporte le vent
Et la vague son écume l'absorbe le sable
S'accablent de guerre le bas et le mont?
Et pourtant passe le vent sur l'herbe et l'érable
Etrange fable où renards et colombes
Singes en razzia où fruits tombent
Succombe à l'ombre lumière blessée
L'homme tua l'homme ,atroce odyssée
En mains sales la parole se déprave
Les mots n'habillent ni dévêtent l'âme
Mais accusent et font mal et entravent
s'aggrave encore la falaise la cendre s'entasse
Dessus dessous têtes sous la boue
L'oeil à sa porte plus de garde
Tout passe au vu clair et partout
Et les renards visent toujours la tarte
Quand est ce la nuit rangera ses ombres?
L'eau qui stagne amasse les décombres
Tarde l'aube et le jour l'assassine
Cette pensée vaine aux noires racines
Codes hermétiques du pourquoi si fade
Scellée se refuse la réponse malade
Aigreur et Gérémiade décorent la vallée
Cendreux vent et l'eau qui coule est salée
L'homme hait l'homme son frère son ami
Rétine à l'envers ,esprit nullement assagi
Où est le bout?,le fond croule et fond
Mains froides démolissent tout pont
Ecume et paille s'abattent sur le blé
Mais sous la cendre brille toujours l'or
A boire même l'océan mais jamais l'homme n'est comblé
Semble-t-il aimer les monts le condor
Et bat fort le vent et rase l'éthique
Etrange phonétique et sens défiguré
Emeute effrontée et course frénétique
La conscience a pris retraite anticipée
Criez fort !Le vacarme tue l'écho
Et l'habitude à la longue tue le beau
A tourner le dos se verra-t-il le soleil?
Nulle merveille ne donne à l'oeil l'éveil
Etrange et troublante odyssée
L'homme saccage l'arbre de destinée
Laissez moi seul j'ai envie de penser!
Il pleut ce soir,ce monde a tant à panser
Tout parait ,me semble hélas abstrait
Simedor 15.06.2012