Nous vîmes en maintes contrées l’empire mordre dans
les récoltes alors qu’il était convenu qu’il en soit bénéficiaire
de plus du tiers car l’impôt dépassait trop souvent le fer,
et les cadences de plus en plus élevées suscitaient
une main d’œuvre épuisée par le labeur, l’armée coûtait
horriblement chère, en vies humaines comme en
sacrifices, nombreuses furent les familles qui périrent,
faute d’avoir su honorer l’autorité de l’impôt, imposant ainsi chaque jour
plus qu’il ne se devait. Nous étions atterrés par le mensonge, la vanité
et la cupidité offensive, encouragée par l’effort de guerre, emportés
par leur fougue au détriment de la pérennité de leurs actions, je compris alors
que l’empire romain infondé cherchait inconstamment, inconsciemment à s’autodétruire
en usant de l’artifice de sa vacuité pour briller et renaître, tel le sphinx, en proie à une
légitimité inhumaine et monstrueuse. Mais l’heure n’était plus à la réflexion, nous décidâmes
devant la perspective du siège de Jérusalem que nous savions imminent,
d’embarquer plus qu’il ne l’était raisonnablement possible, toutes les familles
que nous pouvions pour les convoyer en une expédition au travers de la petite mer vers celle
qui s’agitait du sang des massacres au pied d’Alexandrie, pour rejoindre, savant
des techniques, des usages, de la mentalité et des intentions des romains, par la mer en forme de main, le monde libre.
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