Alger le 21/05/2012

Que dieu me préserve des excès, de la modestie je m’en charge.
C’est quoi une vie si ce n’est pas une page sur laquelle, malgré nous, nous comptabilisons nos faits et nos dires. Seulement elle n’est pas éternelle et à un moment ou à un autre elle sera pleine et là, juste là, en une fraction de seconde l’âme rejoindra son créateur et là, juste là, il va falloir solder les comptes…
Quand le droit piétine le devoir, on peut parler de tout sauf de liberté, de démocratie et de religion.
Même si nous reconnaissons que l’érosion peut avoir raison, des collines, des montagnes et même des blocs de fer, elle est impuissante pour venir à bout de l’espoir lorsque son porteur cultive la foi. L’humain qu’il soit ce qu’il soit pour peu qu’il oubli sa raison d’être peut tout détruire, tout arrêter, tout transférer, tout confisquer…Mais que peut-il contre le temps ?
Ai-je tord ? (Dédié à mon ami Khodja Mustapha de Draria-Alger)
Hier, revenu de loin
Aujourd’hui, à bord
Tu brûles, épis et foin
Dit-le moi si j’ai tord.

Hier, courant, le plus
Pour arriver à l’heure
Après le train, le bus
Du gérant tu avais peur.

Hier, comme lui, moi
L’épicier se souvient
A chacun son petit soi
En toi il y avait du bien.

Hier, comme lui, moi
La file pour un billet
Avant la fin du mois
Le jus se faisait prier.

Hier, usé par le froid
Le vent faisait le reste
Frêle, à côté de toi,
Tu n’avais qu’une veste.

Hier, tout était ailleurs
Nous aimions la bonté
Aujourd’hui, couleurs,
Des sbires sans compter.

Hier, tu étais poids coq
Un sandwich te suffisait
L’éclat remplace la cloque
Que de foyer tu as brisé.

Entre hier et aujourd’hui
Nos chemins se séparent
J’ose, j’écris, je décris
A chacun son code barre.

Que dieu rende la raison
A toi qui l’a perdu
Il y a bien quatre saisons
Que faire contre l’imprévu ?

Mouloudi mUSTAPHA

Ton poème aux sous entendus pleins d'amertume laisse en suspend une question vitalement essentielle !
HONORE

Souvenirs d'un hier plein de vie, de rêves, d'espérance, d'attente et d'espoir...Un présent où chacun a suivi son destin...Que faire contre l'imprévu? Essayer de vivre!

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Ma vie n'est plus une barque dans une mer enragée
Et je ne suis plus le naufragé!
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Mostafa, point fat, seul, las, si doux, rêvant de sa mie!!!

Bonjour Mouloudi, un poème où l'amertume écrête les vagues du souvenir.
Entre hier et aujourd'hui que de chemins parcourus à se suivre pour enfin diverger. J'ai beaucoup aimé la profondeur de ce magnifique texte plein de délicatesse.
Merci pour ce très joli partage.
Mon amitié.

Capricorne

bonjour
Honorée, Mostefa, Capricorne merci pour votre passage...
entre hier et aujourd'hui rares sont ceux qui ont parcouru un chemin et ainsi marqué d'une bonne emprunte leur passage...
Beaucoup et même un peu trop sont restés cloués à ce passé et le présent n'a plus sa propre valeur voir il n'existe pas ... je ne saurai chers (e) amis (e) être plus explicite car je vis au présent et ce présent que je veux arracher ne doit chercher la petite bête à cet éternel passé...
fraternellement mouloudi