Plume de satin Inscrit le: 16/1/2013 De: Envois: 20 |
La Chouette, la Souris et leurs voisins (de Claire21 et Dumodo) Une chouette pendant la nuit, Se prélassait et se lassait. Elle serait morte d’ennui, Si son amie aux cheveux gris, Ne lui avait préconisé, De ne pas se laisser aller. Et comme toutes les souris, De regarder et d’espionner, Scènes de ménage et conflits de voisinage. Ainsi, les commérages égayaient les parages.
Un doigt pointé vers compère Ours, La souris prouvait ses propos : En effet, l’ours réprimandait, Ses oursons qui se bataillaient. Peut-on s’ennuyer de ce plaisant numéro ? À ces mots, la chouette approuva.
La vie de ses voisins étalée au grand jour, Était une passion sans nul autre pareil, Car elle écoutait les conseils. Elle suivait même le jour, Par la lucarne de son arbre, Ce qui se passait alentours. Vous vous doutez bien de la suite : N’ayant pas peur que ça s’ébruite, Elle se mettait à jaser, Sur tous les secrets singuliers. Elle se mit à écumer, Théâtres et soirées de gala, Pour traquer les potins du mois.
Elle fonda même un journal, Où elle divulguait la vie, De tous ses amis VIP. C’était la gazette locale, Qui était remplie de scandales.
Ceci ne fut point sans effet, Car par un beau jour estival, Elle dut en payer le prix. Récoltant de ce fait, un peu de la tempête, Semée auparavant, depuis si peu de temps.
Elle allait mijotant, son régal frémissant, Tandis que ses voisins, tous épris de dédain, Ne l’avaient point conviée à leur banquet princier. Mais que peut cette chouette au vu de cette fête, Si ce n’est regarder ce qui s’y déroulait ?
Hélas pendant ce temps, son diner bouillonnant, Déborda lentement, ravivant en passant, La flamme du réchaud, qui en fut amplifiée. Le chêne où la chouette vivait, Avait fini par s’embraser, Mais elle était trop absorbée, Pour sentir l’odeur de fumée.
Quand elle aperçut le danger, Il était déjà important. La commère s’enfuit à temps, De cet enfer, de ce bûcher, Mais elle perdit son foyer.
La chouette n’y est pour rien, Entendez bien cette morale, Vous, impitoyables humains. Car vous avez bien deviné, La leçon qu’il faut en tirer : Gardez-vous bien de regarder, De l’autre côté du jardin. Il n’y a rien chez le voisin, Qui puisse tant nous attirer, Qu’on en oublie sa maisonnée.
De Claire21 et Dumodo
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Plume d'or Inscrit le: 5/1/2012 De: Envois: 1184 |
Re: La Chouette, la Souris et leurs voisins (de Claire21 et Dumodo) jolie fable et bien belle conclusion,ne regardez pas la paille dans l'oeil de vos voisins ,voyez plutot la poutre qui se trouve dans le votre,et surtout n'oubliez pas que rien n'est plus beau a coté,commençons par balayer devant notre porte et y apprécier les bonnes choses. bravo!!! bise a vous deux
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