Albert Troy le petit-fils adoré d'Einstein avait hérité de ce dernier son inséparable violon qu'il garda jalousement toute sa vie et ne su jamais en tirer le moindre son; Étant le digne descendant de son illustrissime grand-père, il finit par comprendre la raison du legs; A sa mort en deux mille quatre son fils reçu de ses mains le testament qu'il avait rédigé de sa main et qui se résumait en ces termes: "Bien vouloir remettre le violon à mon petit-fils et s'il est digne de nous il comprendra".
Albert Sys accompagné de son père se rendit chez le notaire de famille à Jérusalem pour se voir remettre le mystérieux violon soigneusement emballé ce jour du trente Juin deux mille cinq, celui coïncidant avec son vingt quatrième anniversaire; Et une fois à la maison le papa remit à son fils le testament léguant le violon au petit-fils, pressé de s'enquérir du contenu il s'enferma dans sa chambre.
Depuis sa chambre quelques questions traversèrent l'esprit de notre jeune héritier, par exemple il se posa la question suivante: "Si mon papa n'aime pas la musique comme son grand-père Hans; si les trois hobbies de mon ancêtre étaient naviguer avec son bateau à la mer, écrire avec le stylo que lui avait offert Elsa sa deuxième épouse pour son anniversaire, jouer du violon avec des amis; si son principal legs a toujours été destiné au petit-fils, tout cela était-il lié à un simple hasard?"
Le violon en question est fait en matière réfléchissante poussa Albert Sys à fouiner un moment dans les archives familiales, il apprit que cet instrument était un cadeau de l'orchestre philharmonique de Berlin en souvenir de Wolfgang Amadeus Mozart lors de la commémoration de l'anniversaire de sa venue au monde; poursuivant ses recherches son attention fut attirée par une coupure de presse titrée "Quelle étrange coïncidence!", elle reprenait une brève correspondance qu'Einstein avait adressée à Upton Sinclair son ami "j'ai l'impression d'être dans un triste état" est mettait en évidence le fait qu'un journaliste vint quelques jours après chez lui pour l'interroger s'il travaillait sur quelque chose de nouveau; La coupure de presse stoppait nette lorsque le célèbre savant en réponse au journaliste déclara "je travaille toujours sur quelque chose de nouveau!".
De retour dans sa chambre, Albert Sys reprit son précieux héritage entre ses mains lorsque son visage fut réfléchi à l'intérieur à travers le trou du flanc du violon, il tressauta et un rictus illumina son juvénile visage; Il cria avec bonheur "Ce vieux fou d'Albert!"
Il réussit enfin à introduire sa main dans la caisse de résonance à travers le trou et inspecta minutieusement le flanc intérieur opposé du violon; Il y avait là un papier collé qu'il extirpa illico presto; Tout en le dépliant, le jeune homme remarqua que le document qui avait jour pour jour certes cinquante ans, avait gardé sa fraicheur d'antan.
"Travaux sur les trous de verre: V = R . P"; Einstein avait voyagé dans le temps lorsqu'Albert Sys ayant fait venir son père dans sa chambre pour lui montrer les micros films qu'il y avait récupéré, avait fini par déclarer.
"Je comprends maintenant les motifs du testament...la matière qui harmonise l'univers est la même que celle qui nous fait croire à la mort" conclu le papa très admirativement.
Papa notre génial ancêtre avait fait pire que ça dans sa démonstration; Il avait lâché à l'humanité ce qu'elle aime entendre, sachant que "Tout chemin mène à Rome"; Il avait ainsi caché le meilleur pour la fin trente trois ans après son dernier exploit et six ans avant son grand voyage; De grands esprits de son époque l'avait soupçonné, leur pensée se résumait à son égard comme suit "Il réalise ce que seulement douze personnes au monde peuvent comprendre".
Répondant indirectement à ces attaques dans une causerie avec Niels Bohr Einstein dit "Dieu ne joue pas au dé", or le dé dans le fond constitue un code qui unit ses deux théories sur l'infiniment petit et l'infiniment grand, réalisant son vieux rêve d'une théorie universelle qui, aujourd'hui et un siècle jour pour jour sera révélée au monde; Papa il faut que tu sortes, je dois réfléchir!...Hé! un instant je veux revenir sur ce que tu as dis à propos de la matière; D'après le vieux renard dans le paradoxe des jumeaux, il est possible qu'une partie de la matière dérive d'une autre et qu'en y voyageant on peut la rattraper et la remettre à sa place initiale...C'est le voyage dans le trou de verre où les objets ne tombent pas comme dans un ascenseur en chute libre et où une seconde vaut une éternité; Nous nous comprenons ajouta le père en fermant la porte et tout fier de son fils.
Resté seul dans la chambre, Albert Sys prit dans ses mains un livre acquis des jours avant dans les rebuts et intitulé: Les grandes découvertes du vingtième siècle, dans lequel il lu plusieurs pages qui étaient consacrées à son ancêtre, donc notamment une entrevue avec un journaliste qui lui demandait: "Y a-t-il une chose à laquelle nous devons croire?", "Oui! Au caractère unique de l'individu et à la solidarité universelle" répondit le savant; Notre savant en herbe nota sur une feuille ceci: L'unité des contraires et les ultimités(Le binaire, le nucléaire, la vitesse I, la paix)..."Il nous arrive souvent que nous nous sentions regardés dans le dos et qu'en nous retournant que cela soit vérifié".
Les pages réservées au génie se terminent comme suit: Une banale question d'une étudiante à Berlin du grand professeur Einstein nommée Rosenthal Schneider, qui avait demandé suite aux vérifications des prédictions du sus nommé par Arthur Eddington en mil neuf cent dix-neuf "Comment auriez-vous réagi si votre théorie s'avérait fausse?", Einstein dans sa réponse fusa "Cela aurait été dommage pour dieu"...Il clarifia plus tard sa pensée, toute sa pensée" Ce fut la plus grave erreur de ma vie; Si c'était à refaire, je me ferai plombier et jamais plus je ne me ferai remarquer". Albert Sys fera-t-il lui aussi à la fin de ses recherches "Chut! C'est un secret..."?
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EDSON
