Chemin de Vie
Elle a passé, comme ça ma petite vie,
Comme la plume légère volant au vent
L’espace d’un instant, dans cet espace infini,
Où tous nos possibles s’estompent lentement.
Elle a passé, comme ça ma petite vie,
Jeune fille un peu désinvolte et insouciante,
Respirant l’air de la liberté, à Paris,
Se promenant d’un pas léger en dilettante.
Elle a passé, comme ça ma petite vie,
Femme à trente ans, la fleur de l’âge en harmonie,
Dans un hameau et loin du monde en autarcie,
Au sein des lapins, avec un grain de folie.
Elle a passé, comme ça ma petite vie,
De rencontres en partages, autour d’un feu de bois ;
Et en chambres d’hôtes, jusqu’au bout de la nuit,
Vacanciers, amis, nos Ă©motions en Ă©moi.
Elle a passé, comme ça ma petite vie,
Pâques, le choc, la faute à la fatalité,
Et cette envolée, sans un cri au Paradis,
Tragédie de notre avenir désenchanté.
Elle a passé, comme ça ma petite vie,
Un regain d’Amour se profile à l’horizon,
Et c’est toi, ma chère enfant qui nous éblouit,
Par ton minois priant devant ton oraison.
Elle a passé, comme ça ma petite vie,
Mon couple est disloqué de trop de malheur,
A Langeac, j’ai bâti la maison du bonheur,
Incrédule, j’ai cru que ce serait pour la vie.
Elle a passé, comme ça ma petite vie,
Et toi, mon cher enfant, mon fils, mon espérance,
Tu es parti au soleil couchant, Ă la nuit,
Cherchant la Lumière, et enfin fuir ton errance.
Elle a passé, comme ça ma petite vie,
Tous ces enfants créés, désirés, mais absents,
Aux creux de mes rĂŞves me hantent chaque nuit,
Fantômes présents que j’espère infiniment.
Elle a passé, comme ça ma petite vie,
Mon fils, quel courage, par cet amour défunt,
Cette femme aimante t’a quitté, un matin,
Pauvre de vous, mari et petits orphelins.
Elle a passé, comme ça ma petite vie,
Au soir de ma retraite je ressens un grand vide,
Devant ce tumulte d’événements inouïs ;
Implorant ma bonne étoile, d’un air candide.
Carolina, Mars 2017.
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Faîtes que vos rêves dévorent votre vie, avant que votre vie ne dévore vos rêves !