Vent mon ami.
Mon ami le vent, porte lui mes mots.
Dépose à sa porte ma fièvre d’elle.
Laisse-lui mon souffle et ces émaux
Câline sa peau d’un collier de perles.
Dis lui que ses yeux manquent au jour.
Que la nuit elle vibre sous mon encre.
Que la couche est vide sans cet amour
Pose à ses pieds ce serment en ancre.
N’oublie pas ces fleurs que j’ai dessinées
Cette rose de feu qui brule de mon amour.
Mes mains sans elle, caressent la destiné
Frôlant les strates de ce qui fut nos jours.
Si une larme à ses yeux vient perler
Sèche-la bien vite de ma tendresse.
Dis lui de ne pas oublier d’en parler
Aux étoiles, complices de sagesse.
Qui une nuit ont cachées notre amour
Quand les arbres servaient de paradis.
Et que la fougère en lit était un toujours
Le temps a passé, laissant un non dit.
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