De Montespan à l'ombre du Soleil...
- Monsieur de Montespan ! Ne vous méprenez pas,
- Car à la Cour du Roi votre épouse se pâme
- Et fournit au Monarque au regret de sa Dame
- De lascives douceurs pour ses charnels repas.
- Mes écrits inspirés par des jeux observés
- Pour la gent en paillette ont valeur de réflexe.
- Et, du fait, de tels mots avalés sans complexe
- Font du monde averti des gueux moins réservés.
- Mes traits fuyant surtout les contrevérités
- Font que tous les salons reprennent mes saynètes
- Pour amuser la terre encline à faire fêtes
- De tous ces démêlés qui se sont ébruités.
Et le pauvre Marquis déguisé en catin
Se voit en bonne pose et croit duper le monde.
Mais la garde avertie au devoir de sa ronde
Le voit, mollets poilus, semblant être pantin.
Il s’est ainsi grimé pour retrouver Françoise
Son épouse adorée, aujourd’hui dans le mal.
Le Roi l’ayant tirée en monarque animal
Pour l’aider à régler du mari son ardoise.
* Monsieur de Poquelin vous voilà pourfendeur
* D’une honnête famille assise sur principe
* Qui, plus est, sans guenille et de bon archétype
* Prétendant sans excès avoir droit au bonheur.
* Vous êtes tous soumis, et prétendus valets
* Y compris ce Lully qui agite sa canne
* Sur le sol innocent et de ce je ricane
* En vous découvrant tous à danser ses ballets.
* Et si le Roi avait au cul une fistule
* Bon nombre se feraient opérer de l’anus.
* Mangez tant que pouvez pour respecter les us
* D’une Cour décharnée et qui ne capitule.
Maintes péripéties à ce point analogues
Eurent enfin raison de ces deux mariés.
Et Françoise eut son temps en ébats variés
Quand Louis-Henri pleurait, causant en monologues.
Ils moururent tous deux, assez loin l’un de l’autre.
Le Roi se lassant d’elle aux bras de Maintenon
Ne laissa que bâtards, sans le sou et sans nom.
Mais la France au Soleil voue un culte d’apôtre.